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Comité de quartier du Vaugerin BLERE

Conseils en botanique

Les différents modes de multiplications des végétaux
( Synthèse réalisée par Florian Bourdey )

 

Qu'est-ce-que la multiplication végétative ?

   La multiplication est une technique de reproduction naturelle qui permet à une plante de se reproduire sans l'intervention de la pollinisation. Il s'agit d'un mode de reproduction asexuée qui produit de nouvelles plantes exactement identiques à la plante mère, c'est à dire des clones.
    A l'état naturel cette forme de multiplication permet aux plantes de s'étendre rapidement dans une zone qui leur est favorable par divers moyens de fragmentation (feuilles, racines...).

 

A /  Les diverses possibilités de multiplication végétative naturelle

Les plantes possèdent des organes permettant ce type de multiplication:

1 - Les bulbilles et caïeux

   Les bulbilles et caïeux sont de petits organes contenant tout le patrimoine génétique de la plante. Ils peuvent être aériens (comme chez certaines plantes de la famille des Alliacées), ils apparaissent alors au niveau des fleurs. D'autres sont souterrains et entourent le bulbe pour s'en détacher progressivement.

Version souterrain 

Version aérien

2 - Les stolons

   Bien connus des cultivateurs de fraisiers, les stolons sont des sortes de tiges poussant à l'horizontale. Le bourgeon terminal une fois enraciné formera une nouvelle plante. L'exemple le plus flagrant est celui du chlorophytum toujours paré de ses stolons aux plantules retombantes très ornementales.

zoom 120 ko stolons de fraisiers

3 - Les rhizomes

   Là encore, il s'agit d'un système de croissance horizontale mais souterrain qui comporte souvent des racines adventives permettant à la plante de couvrir rapidement le sol. Les bambous en sont le meilleur exemple.

Rhizomes de bambous

4 - Les rejets

   Certaines plantes dite « drageonnantes » émettent des rejets dans un périmètre proche de leur pied. Ces rejets prennent assez vite l'aspect de la plante mère. Les lilas, les agaves mais aussi les grenadiers forment des rejets.

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B / La multiplication végétative revisitée par l'Homme

   Nombreuses sont les méthodes de multiplication permettant d’obtenir des plantes exactement identiques à la plante mère. La plus connue étant sans conteste le bouturage, suivie de près par le marcottage au sol ou aérien. Plus récemment, les agronomes, puis l'industrie ont adopté la culture in-vitro, très pratique pour produire très rapidement un nombre considérable de plantes correspondant à des caractéristiques bien précises.

1 - Le bouturage                                                                  

   Le bouturage consiste à multiplier vos plantes en replantant dans certaines conditions un fragment de celles-ci. Le fragment à prélever varie en fonction des espèces, de même pour la période de prélèvement.

Le bouturage

   D'une manière générale, prélevez une belle pousse sans fleurs si possible, d'une dizaine de centimètres tout en veillant à la couper en biseau sous un nœud. C'est en général autour du nœud que se formeront les radicelles.

   Supprimez les feuilles à l'exception de 2 - 3 feuilles à l'extrémité. Pour les grandes feuilles, coupez-les en deux pour limiter l'évaporation comme par exemple pour les feuilles de rhododendron.

   Placez votre bouture dans un pot ou une caisse remplie de terreau pour semis qui facilitera sa reprise. Veillez à lui apporter suffisamment d'humidité en la plaçant sous un plastique pour éviter qu'elle ne se fane. Vous pouvez utilisez un fond de bouteille ou un couvercle de boite a croissant par exemple. Dans tous les cas veillez à ce que le couvercle ou le plastique ne soit pas en contact avec les feuilles. Le couvercle doit être transparent pour laisser passer la lumière et laisser un trou pour une légère aération.

   Pour de nombreuses plantes de la maison, vous pourrez les bouturer dans l'eau, c'est le cas du laurier rose, du papyrus, des ficus, ...

   Soyez patient votre bouture peut mettre de un mois à deux mois en général mais par exemple, pour le rhododendron  il peut mettre 24 semaines pour émettre des racines.

   Réalisez de nombreuses boutures pour une même plante pour améliorer vos chances de réussite et si d'aventure toutes reprenaient, offrez-les à vos amis, ils seront certainement ravis d'accueillir vos créations !

   Pour faciliter l'enracinement de certaines espèces à bois dur difficiles à bouturer comme le magnolia, le camélia, vous pourrez ajouter de l'hormone de bouturage à la base de votre pousse sur environ 2 cm. Tapotez la tige pour enlever l'excès de poudre.

1.1- A bouturer, au printemps

   Pratiquez le bouturage herbacé sur les nouvelles pousses encore souples et verte :
La liste est longue, alors voici les plantes les plus courantes :

Antémis, aster, géraniums, fuchsias, dahlias, capucine, clématite, glycine...

La période s'y prête relativement bien avant les fortes chaleurs de l'été et au démarrage de la végétation.

1.2- A bouturer au mois d'août

   La période est favorable aux arbustes au feuillage persistant. Prélevez des pousses qui commencent à durcir. Elles sont aoûtées et c'est à ce moment que la bouture sera la plus facile à faire.

le camélia, rhododendron, cyprès, buddleia, cognassier, troène, forsythia, lavatère, fuchsia, géraniums, laurier-rose, chèvrefeuille, lantana, lilas, ceanothe, spirée, weigelia, hibiscus, ...

1.3- Un truc pour les boutures en eau

Placez un morceau de charbon de bois pour garder l'eau claire dans votre pot dans lequel vous avez placé vos boutures.

 

2 - Le marcottage                                                              

Qu'est ce que le marcottage ?

   Le marcottage consiste à faire enraciner un segment de tige sans le couper de la plante mère. La nouvelle plante ainsi obtenue ne sera détachée que lorsqu'elle sera capable de s'alimenter et de croître grâce à ses nouvelles racines, ce qui se traduira par l’émission de nouvelles pousses vigoureuses. Il existe diverses manières de procéder selon les espèces.

2.1- Le marcottage par couchage

C'est le plus commun. En été, creusez un sillon dans la terre à proximité de la plante. Choisissez un rameaux situé en périphérie, ôter les feuilles basales et couchez le directement dans le sillon préalablement créé. Fixez avec un cavalier métallique et rebouchez le sillon avec de la terre meuble ou mieux, un mélange constitué de sable et de tourbe. Relevez ensuite l'extrémité et fixez-la verticalement à un tuteur. Au mois de novembre votre marcotte sera prête à être replanté en pot individuel.

 

 

2.2- Le marcottage aérien 

   Cette méthode est pratiquée sur des sujets dont il est difficile de ployer les tiges car elles sont trop rigides ou cassantes (Magnolias, Hibiscus, Caoutchouc...). La tige devra donc s'enraciner hors du sol. Pour cela, débarrassez la tige de ses feuilles à l'endroit où sera pratiquée la marcotte et incisez- la en biseau. Placez un bout d’allumette dans cette plaie pour éviter qu'elle ne se referme et entourez-la de sphaigne humide que vous maintiendrez sur la tige à l'aide d'un manchon en plastique attaché aux deux extrémités. L'enracinement est assez long avec cette technique, elle sera donc pratiquée au printemps. Lorsque le manchon est rempli de racines, coupez la tige pour la séparer de la plante mère et installez la nouvelle plante en pot individuel jusqu'à la complète reprise.

 

 

2.3- Le marcottage en cépée 

Le marcottage en cépéeIl permet d'obtenir de nombreuses jeunes plantes à partir du pied mère. Après un rabattage à 20 cm du sol au printemps, buttez la plante avec un mélange de tourbe et de sable. La base des jeunes tiges va pouvoir s'enraciner dans ce mélange. Au printemps suivant il ne vous restera plus qu'à retirer la terre et à prélever les nouvelles plantes. Cette méthode est très utile pour multiplier les Bruyères, et les buissons à tiges courtes.

 

 

 

 

 

3- La division

    La division est une méthode de multiplication, comme le marcottage, le greffage ou le bouturage, qui permet d’obtenir à partir d’un pied mère, un autre plan aux caractères parfaitement identiques.

Cette méthode est certainement la plus employée, car la plus simple.

   Elle consiste à diviser de diverses façons une touffe de plante-mère en plusieurs portions qui seront ensuite replantées. Elle ne demande en général ni outillage particulier ni installation spéciale. On doit simplement prendre en compte le fait que sa répétition peut, à terme, entraîner une dégénérescence des plants repiqués. Pour des espèces naturellement drageonnantes et envahissantes, cette opération peut exacerber cette propriété.

   La division s’applique à toutes les plantes à rhizome, à tubercule, à bulbe ou à souche qui émettent des rejets. Les pousses divisées possédant bourgeons et racines ont une reprise facile.

Voici comment multiplier les plantes par division.

3.1- La division s’applique à de nombreuses plantes :

  • Les plantes herbacées vivaces qui poussent en souches composées de plusieurs pieds issus de la même souche : phlox, asters, pâquerettes sauvages, primevères sauvages, anémones
  • Celles qui poussent à partir de bulbes (tulipes, narcisses), de tubercules (dahlias) ou de rhizomes (iris).
  • Les plantes qui émettent des stolons, tiges rampantes aux extrémités desquelles s’implante un nouveau plan identique au plant mère (fraisiers).
  • Certains arbustes naturellement drageonnant (cornouillers) ou se marcottant spontanément (symphorines).

Attention : veillez à choisir une plante saine pour la diviser. Dans le cas contraire, vous risquez de transmettre ses maladies aux nouvelles pousses.

3.2- Attendez la bonne saison

   Vous pouvez théoriquement multiplier des plantes vivaces en toutes saisons. Cependant, pour la plupart, la reprise sera d’autant plus rapide si vous les prélevez et repiquez en période de croissance au printemps. C’est en particulier le cas des bambous et autres graminées, des fougères ou des agapanthes

   En revanche, dans les régions sèches, comme dans le Midi, mieux vaut que vous attendiez le début de l’automne et des premières pluies. Même chose pour les plantes à bulbes fleurissant en été, tel le dahlia.

   Par exemple, vous diviserez une anémone du Japon au printemps ou en octobre, tandis qu’un iris sera multiplié fin août. Quant à la ciboulette ou la rhubarbe au potager, c’est au printemps qu’il vaut mieux les diviser.

3.3- Préparez la division

   Soulevez la souche avec une fourche-bêche, par exemple, de façon à conserver un maximum de racines. Pour cela, n’hésitez pas à fouiller profondément sous la souche.

  • Pour une souche importante, vous pouvez la conserver en place et n’en prélever qu’une partie sur sa périphérie.
  • Si les racines ne sont pas trop touffues et trop intriquées, débarrassez-les de la terre en tapant la motte ou en les trempant dans un récipient d’eau. Cela rendra le partage de la touffe plus facile.

Procédez à la division

   Selon les espèces, effectuez la séparation de parties situées vers l’extérieur de la souche par simple traction modérée à la main des portions à récupérer, en prenant soin de conserver au maximum les racines (cas de plantes de petite taille, à racines fines telles que primevères sauvages, campanule, œillet mignardise, etc.).

  • Pour d’autres, plus fortement liées ou en touffes étendues (delphinium, lupin, myosotis), pour les tubercules (dahlia) ou rhizomes (iris), aidez-vous d’un outil tranchant : couteau, transplantoir, pelle-bêche...
  • Pour une touffe trop importante et fortement accrochée, plantez en son milieu deux bêches dos à dos et soulevez l’une en faisant levier sur l’autre.

Récupérez plusieurs portions de souche.

  • Sélectionnez celles provenant de la périphérie qui seront les plus vigoureuses.
  • Éliminez, au contraire, les plus anciennes provenant du centre, vous éviterez ainsi tout risque de dégénérescence.
  • Mettez assez rapidement en place ces nouveaux plants sélectionnés dans un sol que vous aurez préparé à l’avance.
  • Arrosez-les copieusement de façon à tasser la terre et la faire adhérer aux racines.

Note : chaque portion à replanter doit comporter au moins deux ou trois pousses en bon état.

3.4- Division des bulbes (ou oignons) :

 

   La multiplication spontanée des plantes à bulbe s’effectue sous diverses formes :

  • formation de petits bulbes à la base de l’oignon principal (cas de la tulipe, des narcisses…) ;
  • partage du bulbe principal en caïeux (cas de l’échalote) ;
  • ou enfin, division en cormes superposés (cas du glaïeul, du crocus).

   Les bulbes des plantes fleurissant au printemps arrivent à maturité en été. Vous séparerez et repiquerez les plus gros en automne (cas des tulipes, jacinthes...).

   Ceux des plantes qui fleurissent en été sont à maturité à l’automne. Vous les diviserez et replanterez dès les premières gelées de novembre (cas des glaïeuls...).

Pour diviser les bulbes :

  • Déterrez les bulbes à l’aide d’une fourche-bêche.
  • Séparez les bulbilles, caïeux ou cormes du bulbe-mère.
  • Ne conservez que les plus gros.
  • Creusez un trou de plantation de 2 ou 3 fois la hauteur du bulbe.
  • Plantez les bulbes pointes vers le haut.
  • Tassez bien la terre.

3.5- Division des tubercules et racines tubéreuses

Procédez à la fin de l'hiver

   Un tubercule (anémones, bégonias tubéreux, cyclamens...) est une portion de tige souterraine, de forme plus ou moins arrondie, renflée par les réserves de la plante et portant des bourgeons dormants. Ces derniers donneront naissance à de nouvelles tiges aériennes.

   Une racine tubéreuse (dahlias, pivoines...) est une racine qui emmagasine des réserves nutritives. Elle émet des bourgeons (généralement au niveau du collet) qui permettent la reproduction végétative de la plante.
La division des plantes tubéreuses se pratique le plus souvent à la fin de l'hiver, lorsque les bourgeons commencent à se transformer en jeunes pousses.

Division du tubercule Un nouveau plant de dahlia

Gardez un bourgeon sur chaque morceau

La méthode est simple et le taux de reprise relativement élevé. À l'aide d'un couteau bien affûté, divisez la souche en plusieurs morceaux. Il est important de réaliser des coupes bien nettes. Chaque morceau doit porter une jeune pousse ou un bourgeon viable pour assurer sa reprise.

Si, lors de la division, certains tubercules ou grosses racines se trouvent coupés en deux, pas de panique ! Cela ne remet pas en cause la reprise, du moment qu'ils ne sont pas sectionnés au niveau du collet. Rajeunir et multiplier 

Vous obtenez alors de nouveaux jeunes plants. Saupoudrez de poudre de charbon de bois ou d'un antifongique les parties à vif pour limiter le risque de pourriture ou de maladies cryptogamiques. Mettez-les ensuite en pot ou en pleine terre, d'abord à l'abri tant que le risque de gelées n'est pas écarté. Arrosez régulièrement et sans excès. Plantez ensuite dehors en pleine terre ou sortez les pots à l'extérieur lorsque vous aurez constaté la reprise. 

 

 

 

 

 

 

3.6- Division des rhizomes

Qu'est-ce qu'un rhizome ?

Une souche d'Iris à diviser

   Les rhizomes (iris, fougère aigle, muguet, sceau de Salomon...) sont des tiges souterraines qui se développent horizontalement, et qui produisent des tiges aériennes.

   Elles sont gonflées par les réserves alimentaires qu’elle stockent.La division des plantes à rhizomes est souvent nécessaire pour aérer et donner un nouveau souffle aux touffes denses.

   Après avoir déterré la touffe à l'aide de la fourche bêche, en prenant soin de ne pas abîmer les racines, secouez-la délicatement pour faire tomber la terre accrochée.

   Repérez les rhizomes les plus jeunes, situés à la périphérie de la touffe et dégagez-les. Coupez-les en tronçons. Chaque tronçon doit porter des feuilles ou au moins un départ de feuilles. La coupe se fait à la base des feuilles, au niveau de la zone resserrée entre deux pieds.  

Les feuilles déjà formées sont coupées de moitié, puis les tronçons sont mis en terre. Les racines doivent être légèrement enterrées mais le tronçon doit affleurer le niveau du sol.

   La partie centrale de la souche correspond à la partie la plus vieille de la plante. Cette partie est souvent moins vigoureuse et ne produit plus de fleurs. Il n'est donc souvent pas intéressant de la conserver.

 3.7- Division des plantes à stolons :

 

   Les stolons sont des tiges rampantes qui finissent par développer des racines. Il est possible de les séparer de la plante mère afin de produire une nouvelle plante. L’exemple type est le fraisier.

  • Lorsque vous constatez que le plant-fille est bien enraciné en terre et qu’il commence à croître, coupez le stolon qui le relie au plant-mère à l’aide d’un couteau propre ou d'une bêche par exemple.
  • Ensuite, vous avez le choix entre :
    • le laisser pousser sur place ;
    • le transplanter dans un autre emplacement avant qu’il ne se développe trop.
  • Lorsque la plantule commence à se développer à l’extrémité du stolon, placez-la dans un gobelet rempli de terreau humide pour qu’elle s’y enracine.
  • Une fois chose faite et le stolon coupé, vous disposez d’un nouveau plan prêt à être repiqué à l’emplacement choisi. Si la période n’est pas propice pour la plantation du nouveau plant à son emplacement définitif, plantez-le en pépinière.

Note : lorsque le processus se renouvelle, les plants obtenus finissent par dégénérer. Sélectionnez les stolons issus des plus beaux plants et éliminez les autres qui affaiblissent inutilement le plant-mère.

3.8- Division des plantes émettant des drageons :

 

   Les drageons sont des pousses nouvelles émises à partir des racines de certains arbustes, arbres et plantes. On peut citer comme exemples bien connus, le pommier, le cerisier, le cornouiller, le framboisier, le rosier…

  • Lorsque vous constaterez que ces pousses ont assez de racines (un an pour un arbre ou un arbuste), sevrez-les en coupant au plus près la racine les reliant au plant mère à l’aide d’une bêche.
  • Vous avez ensuite le choix entre :
    • les laisser à leur place, pour remplacer un arbre trop vieux par exemple ;
    • les transplanter en période de dormance (après la chute des feuilles).

Profitez de la division pour repiquer vos nouveaux plants dans un terrain propre et bien composté.

Vous pouvez essayer de récupérer des plants qui ont été abîmés pendant l’opération en les repiquant et en les soignant d’abord en pépinière.

Attention : le plant obtenu sera identique au pied franc (plan direct ou porte-greffe). Si votre arbre ou arbuste mère est greffé, vous devrez également greffer votre drageon pour obtenir un plant totalement semblable.

 

 3.9- La multiplication par graines

 Multiplication par graine : pourquoi faire ?

   Certaines plantes se prêtent assez facilement à la reproduction par graines : chez les plantes ornementales c'est le cas de la plupart des annuelles. Pour d'autres, au contraire, faire des semis s'avère beaucoup plus difficile, comme le montrent de nombreux arbres et arbustes dont les graines sont souvent soumises à des périodes de dormance voire de double dormance, ou bien qui sont enveloppées de téguments extrêmement protecteurs, ligneux, en tout cas très durs. Même dans la nature, ces graines ont du mal à germer et il est fréquent qu'elles sèchent ou qu'elles pourrissent avant d'avoir germé.

    La multiplication par graines peut aussi présenter des problèmes d'un autre ordre. Parfois les graines ne donnent pas naissance à des plantes ayant les caractéristiques souhaitées : on n'obtient pas toujours à partir d'une graine récoltée sur une plante portant des fleurs de telle couleur une plante aux fleurs de la même couleur. Par exemple, on obtient très souvent à partir des graines de certains rhododendrons rouges des rhododendrons à fleurs bleu lavande pâle, et les graines des Cornus à fleurs rouges donnent presque toujours des plantes à fleurs blanches.

http://3.bp.blogspot.com/-eNm1sxIyIPA/UGByKu03-NI/AAAAAAAAADw/enSQj9FeOgA/s1600/rhododendrons+rouges.JPG 

À l'opposé, il existe des plantes qui ne donnent naissance à une progéniture identique que si elles sont multipliées.

Avantages de la multiplication par graine

   Comparée à d'autres formes de reproduction des plantes, celle par semis offre de nombreux avantages, surtout pour les jardiniers amateurs. En principe, le semis est une technique simple, qui n'exige pas de connaissances théoriques et pratiques particulières.
   C'est aussi une technique économique : avec les espèces qui donnent beaucoup de graines, on peut obtenir des quantités considérables de plantes nouvelles à partir d'une seule.


    Par ailleurs, beaucoup de plantes sont plus vigoureuses lorsqu'on les multiplie par semis que lorsqu'on les multiplie par bouturage.    Grâce à leur système racinaire robuste on peut utiliser les jeunes plantes comme porte-greffe pour recevoir ensuite des boutures de variétés, pour la plupart ornementales, possédant un système racinaire plus faible. Un autre avantage est que les maladies provoquées par les virus et les mycoplasmes ne sont pratiquement jamais transmises par les graines. On peut multiplier par semis des plantes que l'on trouve difficilement dans le commerce.

   Il est facile d'expédier les graines d'un endroit du monde à l'autre, si l'on respecte évidemment les différentes lois phytosanitaires qui sont parfois assez rigides dans de nombreux pays. Effectivement, introduire des espèces non autochtones peut présenter des risques : certaines plantes transportées d'un continent à l'autre, même si le transport fut le fruit du hasard, ont été à l'origine de véritables invasions dans le nouveau territoire, qu'elles ont occupé puisqu'elles n'y avaient pas d'ennemis naturels.

 Les inconvénients de cette méthode

   Par contre, en ce qui concerne les désavantages, on observe souvent une différence entre les plantes mères et leur descendance obtenue par semis.

   Cette différence s'explique par le fait que les gènes des deux parents se combinent et font que les plantes filles naissent avec des caractéristiques différentes (c'est ce que l'on appelle la variabilité). Il s'agit d'un problème qui ne concerne, presque exclusivement, que les professionnels qui doivent être en mesure de garantir à leurs clients la régularité variétale d'une plante.

   Ce mécanisme est véritablement fondamental pour les professionnels de l'hybridation, les créateurs de nouvelles variétés qui s'appuient sur les lois génétiques à l'origine de la variabilité au sein d'une espèce pour obtenir de nouveaux cultivars, plus vigoureux, des cultivars au port différent, dont les fleurs et le feuillage auront des couleurs encore plus belles, qui offriront une meilleure résistance aux maladies et aux parasites, qui s'adapteront plus facilement à des conditions climatiques difficiles...

   Il faut noter que, dans la nature, c'est justement la variabilité qui a permis, entre autres, que les espèces s'adaptent peu à peu aux modifications de leur environnement et qu'apparaissent, d'abord grâce à la sélection naturelle, ensuite par la sélection du fait de l'homme, des variétés provenant de celle que l'on appelle « l'espèce type ».

   Un autre désavantage est que, en général, les plantes issues de semis traversent une phase juvénile au cours de laquelle elles arborent des caractéristiques totalement différentes de celles qu'elles auront adultes.

 

Sources:
http://www.nature-jardins.com
http://www.aujardin.info
http://fr.academic.ru
http://tyazz.over-blog.com/tag/fleurs/3
http://www.monanneeaucollege.com/stolon.htm
http://www.fairesonjardin.fr
http://jardinage.comprendrechoisir.com
http://www.gerbeaud.com

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